UNE FEUILLE POUR L'ETERNITE
Projet : Mégalithe sonore, Sculpture immersive et participative
Type : Sculpture Bois brulé - Vitraux dalles de verre - feuille d'or
Format : 4m Hauteur , 3.14m d'envergure
Lieu : à définir
Oeuvre permettant de financer des projets de reforestations.
intro: Le projet consiste en la réalisation et l’installation d’une « archisculpture » évolutive où la main de l’homme œuvre pour la trinité création - transmission - renaissance. La sculpture telle un arbre de Babel végétal nous invite à réapprendre et à contempler le monde naturel pour replacer l’arbre au rang de divinité. Chaque personne est invitée à déposer une feuille d’or et formuler une prise de conscience, une envie d’agir pour transmettre et pérenniser la structure végétale, socle de toute civilisation. Chaque feuille déposée permettra de financer des projets de reforestation à l’échelle du pays et de l’Europe, et ce sur des siècles. Le projet serait destiné à être transposé dans différents musées.
Caractéristiques : L’œuvre représente une souche d’arbre monumentale, de diamètre PI pour une hauteur de 5m dans laquelle le public peut entrer en son cœur. L’enveloppe, son écorce est réalisée à partir d’éléments de bois, tasseaux, voliges, chevrons, issus d’une récupération du domaine architectural et du design. Ces éléments sont brulés et assemblés selon la technique japonaise ShouSugiBan. Un ensemble de percements, de réservations sont prévus pour l’inclusion de vitraux, aux 7 couleurs (cercle chromatique de Newton) pour symboliser les 7 vertus de l’Homme. L’œuvre recouverte dans sa totalité de feuilles d’or deviendra ainsi un mégalithe sonore où la matière absorbant le son et la lumière deviendra une surface réfléchissante et rayonnante.
Synopsis : L’Architecture entretient depuis des siècles un dialogue intime avec l’architecture de la Nature. Les proportions qui déterminent la nature ont permis d’élaborer différentes règles harmoniques et esthétiques dans la conception architecturale. Dans la mythologie, les forêts sont considérées comme les premiers temples de la Divinité constituant la mémoire des Dieux. L’arbre apparaît ainsi comme un élément majeur dans notre mémoire collective aboutissant aux écritures architecturales civilisationnelles. L’homme s’est imprégné de ces caractéristiques pour magnifier l’art de bâtir. Sa nature cyclique, sa verticalité aérienne en font un symbole de la vie en pleine évolution absorbant les souvenirs des êtres ayant partagé leur périmètre. Le déroulement de son cycle annuel l'associe tout naturellement à la succession de la vie, de la mort et de la renaissance. Cependant le mythe de l’arbre a disparu. Les hommes ne se transforment plus en arbre. Dans cette conquête architecturale et urbaine des cieux évoquant les déforestations frénétiques, l'homme se dépouille d'une certaine partie de lui-même et de son héritage quand il dénude les forêts. Ainsi la conquête du territoire urbain sur le territoire sauvage affecte les signes vitaux de la planète et plonge les futures générations dans une fragilité environnementale. De ce postulat l’œuvre à travers cette souche d’arbre architecturée, détachée d'un contexte naturel nous interroge sur la position de l’homme et de sa création urbaine car elle apparaît en rupture avec le monde végétal. Nous sommes depuis la nuit des temps tous intimement liées à l'architecture de l’homme et la cité nature, constituant les valeurs fondamentales de notre environnement vecteur de relations sociales et d’unification. L'œuvre nous fait franchir un pas vers la dimension infinie de l'espèce humaine. Elle nous acoste là aux rivages de la mémoire de la Nature et de nos villes. Une exploration que l'on porte en soi la transmission des savoirs, de la mémoire des lieux érigés par nos ancêtres de manière collective et individuelle. La sculpture nous engage à poursuivre l'œuvre éternelle inachevée de nos ancêtres , transmettre un environnement avec ses utopies urbaines devant être en harmonie avec le monde naturel. La feuille d’or puisera toute sa puissance symbolique pour amener chaque être vers l’art de bâtir la nature du futur en sacralisant son architecture.